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Principe d'un orgue polyphonique

Les premières générations utilisaient un oscillateur par note et des diviseurs à transistors. Ici, aucun problème de dépannage si on connaît la structure générale qui est très simple.

L'oscillateur délivre des carrés à la fréquence la plus élevée utile pour chaque note aigue. Cette fréquence est donc liée au modèle de l'appareil, car si il est courant d'avoir des flûtes de 4, d'autres modèles ont du 2 voir du 1 et des claviers étendus (orgues dits classiques).

Pour savoir si les oscillateurs fonctionnent correctement, il suffit de mettre le registre flûte de plus petit nombre et de jouer les 12 notes de l'octave la plus aigue.

Ensuite, chaque octave pour chaque note est issue d'un simple diviseur par 2; et ce autant de fois qu'on a d'octaves utiles, pédalier compris.

On peut avoir ainsi sur un grand orgue de 1 à 64 soit six divisions par 2 à la file derrière l'oscillateur, délivrant respectivement 2, 4, 8, 16, 32 et 64 pieds.

On l'aura compris, si un des diviseurs est en panne dans la chaîne, toutes les notes de même nom des octaves graves sont hors service. C'est la panne la plus fréquente.

Pour le pédalier, nous donnerons plus loin une astuce à surveiller avant toute autre chose, mais si une chaîne est brisée dans les diviseurs, c'est le maillon manquant qu'il faut chercher en premier.

Dans cette génération (oscillateurs à selfs) chaque note était à accorder soigneusement, sans espoir de pitch (accord général). C'était donc l'orgue qui servait de diapason à l'orchestre, après qu'il ait été lui-même conformé à l'accordéon.

Combien de réparateurs oubliaient ce 'détail ' et ré-accordaient un orgue en fin de révision, sous prétexte qu'il n'était pas au LA 440!

La seule possibilité de 'désaccorder' ces instruments était le transpositeur. Un commutateur faisait glisser pas à pas les oscillateurs et il était ainsi permis de monter de 1 ou 2 demi-tons, et descendre de 5 environ.

Petit détail: bricoler un tel objet est facile, mais il ne faut pas oublier que certaines notes auront besoin de divisions supplémentaires et que –si on veut monter d'un ton–, l'accord des oscillateurs doit être fait 1 ton plus haut que la normale.

A ce stade on avait donc des machines avec oscillateurs à selfs et des diviseurs à composants discrets. Très vite ces derniers ont été remplacés par des diviseurs intégrés ( VISCOUNT doit être un des premiers à avoir adopté le SAJ110 ); puis sont venus les synthétiseurs de fréquences, ICs magiques comportant une entrée d'horloge (un seul oscillateur) et délivrant les 12 (parfois 13) notes de base: plus d'accord note à note, juste un oscillateur à faire varier pour que tout soit conforme avec un autre instrument.

Si on a bien compris l'évolution, on doit se poser la question du vibrato; et c'est alors qu'on constate que pour la première génération ce n'était qu'une variation d'amplitude (comme pour les amplis de guitares), mais qu'ensuite on a pu ajouter une variation de fréquence, d'où des effets bien différents (groupe ANGE et le vibrato VISCOUNT par exemple).