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Diviseurs

Les 11 références diverses et variées que nous avons compilées, se réduisent à 2 brochages visibles figures n° 5 et 6.

 

figure5 figure6

Cinq entrées de diviseurs par 2 pour le SAJ110, etc.; et 4 seulement pour le SAJ180 et ses 7 appellations.

Les figures parlent d'elles-mêmes: une seule alimentation pour le SAJ110, 2 pour le 180, et des organisations internes totalement différentes. Pour le 180 (fig.n° 6), deux modes d’alimentation sont indiqués; comme nous l'avions dit précédemment pour la figure n° 1.

Ces deux circuits ont un seul point commun: ils comportent tous les deux 7 diviseurs par 2. Toutefois, comme on s'en doute, il est rare que chaque note comporte 8 octaves (Osc + 7 divisons) et le câblage des diviseurs d'un orgue est un joyeux partage des ICs: on peut commencer la division d'un LA sur un circuit, la terminer sur un autre qui débutera le SIb, etc.; sans oublier que les cellules autonomes étaient très prisées pour les transpositeurs.

Comment trouver la cellule (le maillon de chaîne défectueux), sans schéma?

C'est tout simple:

– préparer une pointe de touche avec un condensateur de 100 nF en série dans le fil; lequel est terminé par un grip-fil;

– repérez un 'point chaud' de modulation audio, sans trop de gain: un doigt posé sur une carte de registres ou de filtres doit provoquer une douce ronflette;

– mettre le grip-fil sur le point choisi et écouter sur le HP de la machine les évolutions des diviseurs dont on a désormais les brochages. Si on entend une note en pin 4 d'un SAJ180 et plus rien en pin 5, le IC et le diviseur incriminé sont identifiés.

Il arrive parfois que dans la série des ICs diviseurs, une cellule soit libre: pour la ou les trouver, il suffit de déplacer la pointe de touche sur les entrées (2, 6, 10 et 13 d'un SAJ180). On peut se contenter de contrôler seulement 6 et 13 car il est très rare que des paires ou des triples cellules soient libres.

Si on détecte une cellule libre, on peut alors parfois tirer deux fils pour remplacer celle qui est HS, à condition que ce soit la dernière de la chaine, ou –si on a une chance infernale–, que la cellule HS soit inutilisée sur un autre IC; alors tout rentre dans l'ordre en permutant simplement les deux pièces. Dans ce cas, penser à mettre une marque sur celui qui est partiellement ‘mort’, afin de ne pas tenter de le déplacer une seconde fois!

Sur la figure n° 6, on peut voir dans la liste des correspondances, qu’une mention toute particulière est à retenir pour le SFF25002. La pin 14 est non-connectée, ce qui veut dire que ce dernier travaille en mono-tension.

Tous les brochages donnés ici sont vus de dessus. Attention sur certains schémas de constructeurs les ICs étaient vus de dessous!

figure7

La figure n° 7 propose un schéma de diviseur à composants discrets. Les transistors sont ici des BC547 ou autre, et le montage peut être facilement adapté pour passer en PNP et alimentation négative. C'est un peu primaire comme méthode, mais elle aurait quand-même le mérite de dépanner un cas désespéré.

Avec un peu de patience, il serait tout à fait possible de faire en CMS (ou même avec des composants classiques montés verticalement) des circuits de remplacement complets. L'auteur avait bien fait des clones d'AD594 quand les stocks étaient en rupture; alors des SAJ110 ou 180 ne devraient pas être plus compliqués.

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Claviers

Toutes ces notes et octaves devaient être mélangées pour chaque touche en fonction des jeux sélectionnés, et on trouve dans des orgues classiques jusqu'à 9 contacts par touches.

Le principe est simple: autant de fils d'aciers correspondant aux notes désirées, traversent un doigt en plastique lié à la touche; lequel –quand cette dernière est appuyée– les met en contact avec autant de barres bus. La figure n° 8 montre le principe électrique et la figure n° 9, la mécanique adoptée.

figure8 figure9

Deux problèmes principaux peuvent se rencontrer:

– oxydation des barres bus (elles peuvent devenir toutes noires) et les bombes diverses ne solutionnent que très provisoirement le problème;

– les fils d'aciers se tordent ou se cassent.

Dans le premier cas les notes ‘crachouillent’, et dans le second il manque des voies: si c'est le contact de 16 qui est cassé, la touche concernée va perdre sa composante grave, ce qui est fort désagréable à l'écoute.

Voici la solution radicale et simple pour que tout rentre dans l'ordre:

– dessouder le fil lié à une barre bus et extraire cette dernière de ses guides sans la tordre. Il faut tirer en la tournant sur elle-même afin qu'elle passe tous ses points relais;

– la nettoyer déjà à sec puis la rendre brillante avec un tampon JEX (sans savon) ou équivalent. Faire ainsi pour tous les bus en notant soigneusement les couleurs des fils dessoudés sur chaque barre;

– quand toutes les barres sont retirées, on se retrouve devant une forêt de fils d'acier: les contacts soudés d'un seul côté sur un circuit imprimé de la longueur du clavier, et les doigts en plastique qui les assemblent.

Deux solutions se présentent alors: soit une remise à neuf totale, soit une réfection partielle.

Dans le second cas, ne pas démonter les doigts et nettoyer délicatement les extrémités de chaque contact, surtout à l'endroit des barres bus. Ne pas hésiter à tirer bien dans l'axe: si il se casse ou se dessoude ce n'est pas grave, au contraire! La panne était latente, c'est donc le moment d'agir.

Dessouder alors tous les contacts douteux et procurez-vous des cordes de SI (B) 010 ou 011 pour guitare électrique. Avec une corde de ce type, on peut faire environ une douzaine de contacts tout neufs.

Surtout pas de corde à piano: ça n'a rien à voir quant au diamètre (même la plus fine), donc en souplesse, et une section trop grosse risquerait de casser le doigt et le toucher du clavier serait incohérent.

Avec la corde déroulée, traverser le trou du doigt et souder sans contrainte le nouveau contact; puis couper à la même longueur que les voisins.

Important: faire attention que la corde n'aille pas se promener dans une prise secteur ou autre endroit aussi dangereux (ampli en test de chauffe, etc.)!

Il suffit ensuite de remettre les barres bus, ressouder les fils correspondants et tout doit rentrer dans l'ordre pour longtemps encore.

Si on opte pour une réfection totale, nous conseillons alors de retirer tous les doigts. Il faut alors couper autant de contacts à la bonne longueur, les souder patiemment, ré-engager délicatement les doigts sans tordre les contacts, et remettre les bus.

C'est un cas extrême que l'auteur n'a rencontré qu'une fois, suite à un incendie dans une église. Pour un particulier, le changement d'un contact de temps en temps est ensuite une simple formalité, même sans démonter les barres bus si elles sont propres.

Une réfection de deux claviers (nettoyage de 8 bus plus échange de 20 contacts) ne doit pas prendre plus de 2 h quand on sait s'y prendre.

Un réglage mécanique peut être nécessaire: il faut en effet qu'en appuyant doucement sur une touche tous les contacts arrivent aux barres bus en même temps; sinon on peut entendre la voie 8 en premier, puis la 4 et la 16, comme 3 notes en arpège et non plaquées. La solution consiste à déformer délicatement les contacts côté soudures exclusivement: ne surtout pas les tordre côté bus!

figure10Pour ce faire, les outils sont un petit crochet pour retarder les contacts en ‘avance’ et un tournevis pour pousser ceux qui sont en retard (figure n° 10). L'astuce consiste à bricoler un tournevis assez long et fin pour qu'il serve à la fois de crochet et de repoussoir: un petit coup de meule sur le côté et c'est parfait.