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Pédaliers de basses

 

figure11Souvent monophoniques, ils adoptent alors le schéma présenté figure n° 11:

Ce sont des contacts en série, et seul le repos de l'un permettra l'action d'un autre, plus loin dans la chaîne. Le réglage d'un tel contact consiste donc à ce que les positions travail et repos soient respectées (figure n° 12).

 figure12

Si un contact est cassé, la méthode consiste alors à le remplacer par une corde de gros MI (E >= à 0,53) pour guitare métal.

Ici rarement de barres bus: le contact va d'un cavalier à un autre, soudés sur un circuit imprimé.

La panne traditionnelle est la suivante: on monte les notes par exemple jusqu'au MI et à partir du FA rien ne fonctionne.

En fait, c'est le contact repos du MI (la dernière note active) qui ne se fait pas et bloque toutes les autres; encore une rupture de chaîne!

Rappelez-vous donc cette loi: « c'est la dernière note qui marche qui est en panne ». Curieux il est vrai, mais combien se sont ‘pris la tête’ à remonter les diviseurs du Fa alors que seul le contact repos du MI était coupable?

On constate souvent que c'est l'âme du contact qui est cassée et que seul le filage reste. L'échange est alors facile si on fait attention à ne pas mouiller d'étain le filage sur une trop grande longueur, ce qui aurait pour effet de rigidifier le contact à sa base et le rendre vite fragile à la suite des appuis: la ‘corde’ doit rester souple après soudure; et ce, sur toute sa longueur. Utiliser donc une pince plate afin de refroidir le contact au montage, et interdire à l'étain de remonter entre âme et filage.

Un bon réglage de pédalier est délicat et –pour les orgues qui le méritent– l'auteur n'a pas hésité à coller des aimants en bout des pédales afin de piloter des ILS : ‘modernisation’ qui a fait ses preuves particulièrement dans les lieux de culte, où la poussière, l'humidité, voire autres nuisances (souris, loirs, pigeons) rendent vite fous l'organiste et le technicien; surtout avec les pédaliers étendus (37 notes).

Pour sourire un instant, les loirs sont de doux et jolis animaux, mais de diaboliques prédateurs dans un orgue électronique: grignoter un toron de plus de cent fils ne leur fait pas peur et semblerait même leur plaire. Bonjour la maintenance!

Idem pour les chats qui, eux, aiment à entrer dans le meuble par la pédale de volume et se vautrer sur les contacts du pédalier soigneusement réglé. Les protections en carton prévues par les constructeurs se sont vite avérées bien inopérantes face au milieu animal. Prévoir plutôt du bois ou du PVC. Pire encore: l'urine de chat! Elle vous détruit un circuit imprimé en un rien de temps.

figure13La figure n° 13 donne le brochage d'un circuit fréquent: le AY-1-1313. C'est un IC qui se charge au moyen d'un contact (key) de commuter en OUT, une des notes livrées en entrées (Freq. Input). Les alimentations données ici sont typées ELKA, et des renversements sont possibles (voir FARFISA), mais le principe reste identique.

Ce ‘petit malin’, très fiable au demeurant mais monophonique, était utilisé pour les pédaliers de basses et les sections monophoniques des claviers synthés. Un bien sympathique circuit qui autorisait des cascades (PI, IO, PO, II), offrait la détection de touche, le sustain, etc.